En pratique

Comment se déroule l’organisation de mon opération ?

A l’issue de la consultation avec le chirurgien, une date opératoire est envisagée et un dossier de pré-admission est rempli afin de réserver le créneau opératoire auprès du secteur d’hospitalisation ambulatoire ou conventionnelle de la clinique. Un questionnaire d’anesthésie et un devis de prise en charge pour la mutuelle vous sont remis par le secrétariat qui vous pilote pour l’ensemble des démarches administratives.

A l’issue de la consultation de pré-anesthésie, le protocole opératoire est validé et la date opératoire confirmée. En cas d’examens pré-anesthésiques complémentaires, ceux-ci sont programmés à cette occasion par l’anesthésiste qui vous reçoit. C’est lui qui assurera votre suivi et votre anesthésie du début à la fin de votre hospitalisation, dans le cadre d’une prise en charge personnalisée spécifique à l’établissement.

Si vous êtes programmés en chirurgie ambulatoire, vous devrez, la veille et le matin de l’opération, prendre une douche chez vous avec un produit antiseptique selon un protocole qui vous aura été préalablement remis. Puis vous vous présenterez à jeun strictement depuis 6 heures à l’accueil de la clinique à l’heure de votre convocation.

La conduite de votre opération est ensuite menée selon un "chemin clinique" parfaitement codifié ; un personnel qualifié vous accompagne tout au long de ses étapes successives, au sein d’un secteur spécifiquement dédié. Il vous faut prévoir son déroulement sur la plus grande partie de la journée, pour votre sécurité ; il s’agit en effet d’une véritable intervention chirurgicale, même sous coelioscopie, qui impose des règles de sécurité incontournables pour votre organisme.

Votre sortie est décidée après le passage de l’anesthésiste et du chirurgien qui valident avec vous votre aptitude à rentrer à votre domicile. La loi impose à ce titre que l’on vienne vous chercher pour vous raccompagner à votre sortie et que vous ne soyez pas seul la nuit qui suit. Ordonnances et arrêt de travail éventuel vous sont remis ainsi qu’un rendez-vous pour la consultation post-opératoire.

 

Que puis-je faire et ne pas faire au décours immédiat de mon opération ?

En rentrant chez vous le soir de l’opération, vous menez une vie normale. L’anesthésie parfaitement séquentielle et d’élimination rapide, le caractère mini-invasif et sans tension de la réparation ainsi qu’un protocole antalgique adapté autorisent en effet la reprise d’une activité et d’une autonomie rapidement complètes, sous couvert de deux règles :

  • savoir prendre le temps de se reposer et éviter les fatigues importantes pendant la première semaine post-opératoire.
  • s’abstenir de tout effort abdominal important et du port de charges lourdes (supérieures à 5kgs) pendant les trois premières semaines post-opératoires.
    La reprise d’activité professionnelle sera déterminée préalablement à votre sortie avec le chirurgien.
    En cas d’arrêt de travail, celui-ci est initialement d’une durée de huit jours, jusqu’à la première consultation de contrôle. Dans la grande majorité des cas, en l’absence de circonstances particulières et notamment de travaux de force, vous pourrez dès lors reprendre une vie active normale avec des conditions de sécurité satisfaisantes ; en cas contraire, une prolongation d’arrêt est effectuée à l’issue de cette consultation.

 

Quels sont les soins post-opératoires ?

Ils vous seront bien sûr exposés en détail par l’équipe soignante avant votre sortie et sont simples.
Les pansements sont en général à retirer au deuxième jour post-opératoire. Les cicatrices, refermées avec des fils résorbables intra-dermiques, sont alors laissées à l’air pour une maturation rapide. Elles peuvent progressivement être mouillées sous la douche en évitant une immersion dans un bain prolongé et peuvent parfaitement être lavées simplement à l’eau savonneuse.

En cas d’effort de toux ou de constipation, une contre-pression avec la main sur la zone réparée rassure et protège d’un inconfort initial éventuel. La réparation pariétale est néanmoins d’emblée suffisamment résistante pour affronter les efforts de la vie quotidienne, y compris ceux d’une constipation initiale fréquemment observée.

Un œdème post-opératoire au niveau de l’ancien site herniaire est parfois visible dans les premiers jours. Sa traduction clinique, outre une voussure transitoire, est parfois marquée par la diffusion sous-cutanée d’un placard ecchymotique (comme un gros "bleu") qui colore la peau des bourses dans les jours suivants l’intervention.

Ceci ne doit pas vous inquiéter en vous faisant craindre une récidive précoce de la hernie ; les différentes couches musculaires qui recouvrent la prothèse, en se recollant les unes aux autres progressivement après disparition de la hernie permettent une résorption spontanée dans l’immense majorité des cas. La prothèse, plus profondément enfouie est garantie en place sans possibilité de se déplacer et renforce son adhésion jour après jour.

 

Quand faut-il reconsulter ?

Une consultation de contrôle systématique avec votre chirurgien est prévue autour du dixième jour post-opératoire.

Il faut consulter plus tôt si :

  • La douleur est plus importante que prévue et mal calmée par les antalgiques prescrits.
  • La cicatrice inguinale est très rouge et gonflée, à fortiori s’il existe un écoulement purulent ou une hémorragie persistante.
  • Une tuméfaction non douloureuse est apparue au niveau de l’ancienne hernie ; un sérome est probable. Il n’y a pas d’urgence, votre chirurgien jugera s’il est nécessaire de l’évacuer par ponction au cabinet.

 

Quand puis-je reprendre le sport et me considérer guéri ?

Passée une dizaine de jours, votre corps est normalement parfaitement remis de son agression thérapeutique. La fatigue post-opératoire inhérente à la dépense d’énergie réclamée par le processus de réparation physiologique disparaît et le souvenir corporel du geste opératoire s’estompe peu à peu.

La prothèse insérée dans votre paroi musculaire poursuit son intégration tissulaire au rythme d’une colonisation conjonctive progressive, en renforçant ainsi sa solidité jusqu’à un seuil de maturité que l’on estime acquis en trois semaines. C’est la raison pour laquelle un deuxième contrôle post-opératoire est le plus souvent proposé à la fin du premier mois post-opératoire.

C’est au cours de cette consultation qu’est testée la bonne acquisition de la solidité de la réparation, autorisant ainsi la reprise d’une activité physique, y compris sportive, plus libre.

En se réappropriant par la suite votre corps, vous achevez la démarche de guérison en franchissant le cap psychologique d’une confiance retrouvée dans vos capacités physiques restaurées. Après trois mois, la maturité de la réparation est définitivement acquise.

 

A distance de l’opération, que dois-je faire ?

Afin de garantir l’effacement optimal des cicatrices, il vous est recommandé de les protéger d’une trop forte exposition solaire pendant six mois.

Il n’y a pas lieu d’envisager de contrôle post-opératoire systématique à distance, en dehors de tout élément nouveau. Un compte-rendu opératoire détaillé est envoyé le jour de l’opération à votre médecin traitant et vous est également remis si vous souhaitez en archiver personnellement un exemplaire.

Sachez enfin que vous pouvez faire l’objet d’enquêtes téléphoniques ou par courrier dans le cadre d’études scientifiques menées par le chirurgien ou l’anesthésiste en toute confidentialité.

Entrée Clinique Bizet

Entrée Clinique Bizet

Parcours patient

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